On va d'abord se mettre d'accord sur la terminologie. Le bateau que je vais construire n'est pas vraiment un négafol, embarcation de dimensions plus réduites en général. Disons que la mère serait un négafol, le père une nacelle et le copain à son père une bette. On ne tiendra pas compte du genre de chacun si on ne veux pas y passer la nuit.
Les points communs entre tout ce monde :
On peut rajouter le bois, et le mode de fabrication empirique à l'aide d'un gabarit (gabarit de St Joseph) et d'une règle.
Comme je n'en fais pas tous les jours je suis passé par l'étape plan. Si vous voulez les utiliser, sachez qu'ils sont entièrement faux, entièrement dus à la main de l'artiste. En effet les bordés devraient présenter un angle avec le plan de 115° et non 125. Ouh ! Ouh ! Ouh ! Le jour où j'aurais le temps et l'envie je changerai ça.
Ce truc qui flotte sur l'eau (puisque on ne sait quel nom lui donner) aura 14 pans de long. Le pan était égal à 25 cm. La longueur retenue étant celle du plan, le fond du bateau. Les charpentiers de l'époque avaient leur gabarit correspondant à cette longueur et obtenaient 1,08 de largeur au plan, soit un bau de 1,46 m.
Ce cher Jules, en homme de bonne famille, était plus porté vers le quart de nonante pour
déterminer la forme du fond. On trouve dans le
Chasse Marée n° 55
une explication très claire de quoi il relève.
Un cercle ayant pour rayon la longueur de la flèche, pour centre le milieu de la corde. Le quart de cercle
divisé en 4 fournit trois points. Trois autres points donnés par le quart du rayon superposé sur la corde.
En reliant ces points on a trois longueur que l'on reporte perpendiculairement sur la demi-corde.
Et cela, là aussi, avec une division de la demi-corde par 4. La courbe passe par les trois points extrêmes de
ces longueurs et le haut de la flèche et l'extrémité de la corde.
Si vous n'avez pas compris, attendez d'en avoir besoin pour approfondir.
Pour le bois ce sera du sapin et du frêne ... des Pyrénées. Et oui j'y vis et la barque devra attendre les vacances pour retrouver sa (ma) région. Je vais essayer de faire les choses au plus près de ce qui se faisait il y a quelques décennies. Mais je n'irai pas jusqu'à débiter mes membrures directement sur la bête comme on peut le voir ici.
Rencontre depuis avec un grand Monsieur (pendant que le bois sèche) André Aversa. C'était lors des journées Escale à Sète. Il intervenait dans une conférence, malheureusement flanqué des sbires de la municipalité, surtout venus pour promouvoir le futur Musée de la mer, ce qui nous a un peu laissé sur notre faim pour ce que de passionnant avait à dire André Aversa. Je ne vais pas vous raconter sa vie car il l'a fait lui-même dans un livre, Un métier, un art, une vie.
Ce livre indispensable éditée par La ville de Sète est par contre difficile à trouver. On peut se le procurer auprès de son auteur, mais à distance, je n'ai trouvé que le site Latina Cup, qui se propose de collecter les commandes pour les donner à André Aversa qui est lui même membre de cette association de Palavas les flots.
Je recommande fortement ce bouquin, loin des débilités des peopleries, des prétentiards médiatiques, des penseurs maîtres à penser, des politicaillons marchands d'image, qui permet de faire le plein de finesse du geste et d'intelligence du savoir-faire.
Comme le bois va finir par sécher, on se remet la barcasse dans les neurones. Et j'aime bien Jules mais, pour faire plus local, je vais plutôt suivre les conseils d'Aversa dans son bouquin et de Siloé.
En effet l'absence de membrure près de l'étrave et de l'étambot, me chagrinent un peu dans la version Jules. Du coup, ça donne un sacré coup de vieux à tout ce qui précède.
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