Ils ne reculent devant rien. Les publicitaires sont prêts à tout.

Comment, pour vendre sa salade, on caresse dans le sens du poil les bons sentiments des cons-ommateurs. Déjà, le développement durable, je vois pas trop. Développer quoi, le cynisme ? Le mépris de ceux qui en ont (du fric) ? Développer la possibilité d’exploiter ceux qu’on considérait même pas bons à être exploités ?

On voit très bien ce qu’ils mettent dans « développer », c’est aller au plus près de notre modèle de civilisation. Durable, parce qu’il fallait bien le qualifier. Qualifier du vent ça n’engage pas à grand chose.

Et quand on a trouvé une locution aussi belle, indispensable au prêt à penser, pourquoi se priver de l’utiliser à tout bout de champ. Même les altermondialistes (encore du prêt à penser) y vont rondement de leur développement durable.

Si le sort de la majorité des habitants de cette planète vous préoccupait, allez en paix, mes frères, l’épicerie et la publicité ont trouvé la solution. Consommez et gagnez des voyages pour aller voir la misère de près. Qu’importe si pour cela vous allez participer à la production de plus de polluant que tous les gens que vous allez voir pourront le faire dans leur vie. N’hésitez pas à consommer la misère, à profiter pleinement de tous ces mickey de ce grand Disneyland de la pauvreté. Le vrai terrain de jeu des nantis.

Et puis pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Le (manque de) pouvoir d’achat est à la mode, on va vous vendre l’idée même de pouvoir d’achat. Parce que bien sûr, dans ce pays où les supermarchés, grands financeurs de la vie publique, peuvent décider du prix auquel ils achètent et celui auquel ils vendent, la hausse des prix ne peut être due à ces bienfaiteurs de l’humanité. Et les statuts d’esclaves qui permettent de faire tourner ce genre de boutique, ne sont absolument pour rien dans une baisse du pouvoir d’achat.