Au début cette libre circulation fut affirmée lors de la conférence d’Helsinki. En fait elle fut surtout utilisée pour montrer ce qu’il y avait d’inhumain à l’Est. Principe argument brandi à tout bout de champs afin de mettre en lumière le manque de liberté de l’autre côté.

Et puis le monde des démocraties populaires s’effondre sur lui-même et on voit vite jusqu’où pouvait aller les principes si fort défendus. L’argent (et ses serviteurs) circulent eux librement. Déjà les idées ont vite disparu du discours, parce que pour ce qui est des faits, il y a longtemps que l’on ne s’en soucie guère. Et puis la libre circulation des hommes s’est réduite à la portion congrue pour qui n’est pas nanti et originaire d’un pays occidental. Peu de temps après nos amis étatsuniens, notre belle Europe y va de ses barbelés. Exactement comme les égoïstes ordinaires, barricadés dans leur lotissement à grand renfort de portes blindées et de serrures trois points sur leur maison en carton. Ne faut-il pas se protéger des immigrés, des pauvres, des pas comme nous ? Ne faut il pas garder indemne notre cercle d’individus si humains et si solidaires ?

On fait cela en notre nom.

Guerre aux migrants

la mer-mars 06 Sous les barbelés, la plage.

Entre l'Espagne et le Maroc

systeme contre les echelles de migrants-mars 06

 ombres de cables-mars 06

systemes de controle-mars 06


Ces photos sont de Sara Prestianni. On peut retrouver sa production sur
http://www.storimigranti.org
http://www.migreurop.org/
Dans le livre de migreurop Le livre noir de Ceuta et Melilla