Alors que sortant tout juste du culte des 22 millionnaires qui tapent dans la baballe, les foules se pressent au bord des routes du Tour de France, nous nous retrouvons régulièrement moins de 100 pour témoigner qu’on ne peut expulser en notre nom, et ce malgré la découverte tardive, du coté de la CGT, de l’inhumanité de ces mesures qui renforcent les troupes.

Même les drapeaux se cachent dans les arbres en ces temps de restriction de liberté

Si la démocratie c’est aller dans le sens de, au mieux, l’indifférence des foules, je ne suis pas démocrate.
Ce pays dort. Il a adopté dans ses actes le même mode de conduite que sur la route. Tout au ralenti, on dirait qu’il n’a plus de but. La règle, le conformisme et la norme tiennent lieu de pensée. On pense pour lui, et quand je dis on pense...

Êtes vous allé dans un palais de justice récemment ? Le délire sécuritaire y fait pousser des portiques de détection avec leur serviteurs. Des policiers ? Non. Des mercenaires comme en Irak, vendus là au pouvoir par des sociétés privées. Le citoyen qui jusqu’alors venait assister aux audiences, garant de la transparence du cours de la justice, s’est ainsi mué en à priori suspect et empêcheur de décision administrative en rond.

Et tous ces valets qui font que cela est possible et qui me font penser à ces rapports de responsables de camion d’extermination de l’Allemagne nazie. De vrais professionnels. Réfléchir c’est être abandonné du groupe. C’est devenir marginal. Titre presque de gloire il y a quelques années, horreur intégrale ces temps ci. Par moments on se demande si ce n’est pas de l’humour allant chercher du côte de l’excessif, à la manière de Francis Kuntz, journaliste du Groland. Mais les conséquences de leurs actes nous font ravaler nos rires.

Des petits besogneux qui rendent possible la détention d’enfants, sous l’œil complaisant de la grande majorité des français. Ils ne sont pas méchants, mais bons professionnels. Ils ne sont pas méchants, mais citoyen respectueux de l’ordre établi (on ne sait par qui).


RESF (Réseau éducation sans frontière)
RESF 64
Unis contre une immigration jetable
Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigrés)
Les amoureux au ban public